Les quartiers culturels, lieux solidaires
J’ai eu l’occasion de vivre 6 ans dans un pays où de nombreuses cultures se rencontrent chaque jour. Singapour regroupe de nombreuses nationalités, quelqu'une d’entre elles ont des quartiers qui leur sont propres. C’est ainsi qu’on observe un quartier Chinois (China Town), un quartier Indien (Little India) et un quartier plutôt Américain (Clarke Quay).
Dans chaque quartier on trouve des architectures particulières, des événements et fêtes propres aux cultures, des odeurs traditionnelles et des tenues particulières. Ces quartiers se trouvent à quelques centaines de mètres les uns des autres mais je n’ai jamais entendu parler de tensions interculturelles.
J’habitais dans une résidence de trois immeubles de 30 étages et à chaque étage, on trouvait Français, Américains, Chinois et Philippins. Il n’y avait aucun problème avec ces mélanges, on communiquait tous en Singapourien, un anglais enrichi d’expressions Tagalog.
Au nouvel an Chinois, il y avait des fêtes dans les rues auxquelles nous étions aussi conviés, on nous faisait danser et on nous offrait des mandarines. On était les bienvenus lorsque l’on entrait dans des temples Indiens. Et les enfants avec qui on jouait au parc de la résidence étaient heureux d’apprendre des mots Français et de nous enseigner une autre langue en échange.
Chacun était fier de sa culture et respectait les autres pour leur amour de leur propre culture. Autant de cultures qui partagent un si petit territoire, ce n’est possible que par solidarité.
La culture Asiatique met un point d’honneur sur le respect, le respect de l’autre et de sa culture favorise grandement cette cohabitation.
Singapour est un exemple qui me tenait à cœur, mais il en existe un autre particulièrement intéressant : Auroville.
Auroville est une ville Indienne où cohabitent 50 nationalités différentes. L’initiative de créer une ville où tout le monde est accepté vient de « la Mère », Mirra Alfassa, fondatrice du lieu. Grace à l’UNESCO, cette cité qui n’appartient à personne à vu jour le 28 février 1968.
Ce qui caractérise Auroville c’est l’unité humaine, le partage entre des personnes qui viennent d’horizon très variés. Dans cette ville la culture est gratuite, l’instruction et particulièrement celle des enfants est mise en avant pour enrichir les esprits et évoluer en équilibre. Les enfants dont les parents ne peuvent plus s’occuper sont pris en charge, logés et nourris. Cela est possible par la solidarité des Auroviliens, mais aussi des pays qui supportent l’initiative, l’Inde par exemple, qui donne chaque année de l’argent à la ville pour son développement.
Sources :